L’accompagnement en fin de vie, quelles solutions ?

L’accompagnement en fin de vie, quelles solutions ?
Nurse with her hands on the shoulder of a senior woman

Les derniers instants d’une vie ne sont jamais faciles à gérer, que ce soit pour la personne en fin de vie ou pour ses proches. C’est pourquoi un accompagnement spécifique, qui passe par la mise en place de soins palliatifs, se doit d’être mis en place. Sur cette page, nous abordons ce délicat sujet et revenons avec vous sur les différentes solutions existantes pour une fin de vie digne et plus confortable.

Pourquoi recourir à un accompagnement de fin de vie ?

Lorsqu’une personne âgée est atteinte d’une affection incurable à un stade avancé et que les médecins annoncent au patient qu’il vit ses dernières années ou mois, il est nécessaire de ne pas laisser la personne seule.

Un accompagnement physique mais également psychologique doit être mis en place afin de lui assurer une fin de vie dans les meilleures conditions possibles.

Cet accompagnement est réalisé d’une part par les proches du malade et d’une autre par des professionnels.

Les proches aidants

Il est indispensable que la personne souffrante soit entourée au quotidien par des personnes qui lui sont chères. On les appelle dans cette situation les proches aidants. Ces derniers ont de multiples rôles pour la personne âgée :

  • Ils peuvent tenir compagnie à la personne,
  • Lui faire ses courses,
  • Gérer le paiement des factures etc.

Cette présence influe sur le moral de la personne et lui permet ainsi de se sentir entourée, même dans ses derniers instants.

Important : il ne faut pas négliger que cet accompagnement en fin de vie a des conséquences sur la vie des proches aidants, qui peuvent souffrir de dépression, troubles du sommeil etc. C’est pourquoi il est primordial qu’ils soient eux même soutenus dans cette étape par une équipe de professionnels à l’écoute et joignable à tout moment.

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Les professionnels de l’accompagnement en fin de vie

Afin de soulager les proches aidants, une équipe de professionnelle formée à l’accompagnement en fin de vie peut prendre le relai auprès du malade et lui apporter une aide, notamment au niveau des tâches de la vie quotidienne.

Elle réalisera également les soins nécessaires au patient et donnera des conseils au proche aidant. Le professionnel peut ainsi rassurer autant la personne en fin de vie que ses proches.

Les soins palliatifs

Pour assurer un minimum d’inconfort et de douleur chez la personne souffrante, des soins palliatifs sont mis en place en fin de vie. Ils ont pour objectifs de soulager ses symptômes douloureux et de lui prodiguer des soins de confort.

Les soins palliatifs peuvent passer par différents éléments :

  • Pour cela les médicaments non indispensables et aux symptômes indésirables sont diminués voire stoppés.
  • Des médicaments contre la douleur ou améliorant par exemple l’état respiratoire peuvent être aussi administrés.
  • De plus, pour améliorer le confort du patient, le personnel pourra se charger de sa toilette et l’aider à prendre ses repas.

Plus qu’un accompagnement dans la douleur, les soins palliatifs ont également été créés pour fournir un soutien psychologique. Ainsi, un psychologue pourra rencontrer la personne souffrante et lui prescrire si besoin des anxiolytiques et des antidépresseurs. Ce soutien est également adressé à l’entourage de la personne, pour les aider dans ce moment difficile.

Les différents types d’accompagnements pour personnes en fin de vie

Selon l’état de santé et les soins à prodigués, le patient pourra être pris en charge soit à domicile, soit dans un établissement médico-social, soit en milieu hospitalier. Dans tous les cas il pourra bénéficier de soins palliatifs et adaptés.

L’accompagnement à domicile

De nombreuses personnes préfèrent rester vivre à leur domicile jusqu’à la fin pour profiter d’un environnement auquel elles sont attachées. Cela est d’autant plus facile si un ou plusieurs membre de leur entourage vit à proximité et peut se déplacer quotidiennement pour rendre visite à la personne.

Vivre à domicile n’empêche en rien la mise en place des soins. Le patient peut faire appel à :

  • SSIAD ou Services de Soins Infirmiers à Domicile,
  • HAD ou Services d’Hospitalisation à Domicile,
  • Une équipe mobile de soins palliatifs,
  • Une infirmière libérale.

L’accompagnement de fin de vie en établissement

Les EHPAD, ou établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, permettent à la fois de :

  • Vivre dans un environnement parfaitement sécurisé,
  • Eet avec une équipe à disposition 24h/24 et 7J/7.

Ces équipes aident la personne souffrante dans ses actes de la vie quotidienne, comme la toilette, la prise de repas, la prise des médicaments, etc. Ils peuvent également faire appel à une équipe mobile de soins palliatifs ou aux Services d’Hospitalisation à Domicile (HAD) pour prodiguer au patient un accompagnement en fin de vie sur-mesure.

À savoir : les proches peuvent également profiter d’une chambre pour rester aux côtés de la personne s’ils le souhaitent. Si aucune chambre n’est disponible, le personnel facilitera la présence des proches au chevet de la personne en fin de vie.

Fin de vie en hôpital

Si la personne en fin de vie doit bénéficier de soins médicaux importants, elle sera soignée dans un hôpital. Elle pourra bien entendu profiter également de soins palliatifs fournis par le personnel de l’hôpital ou par une équipe mobile de soins palliatifs si le service n’est pas suffisamment équipé.

Il sera en revanche plus difficile pour les proches d’êtres présents au quotidien et d’être accompagnés, mais ils peuvent se tourner vers l’aide offerte par l’une de ces associations :

  • L’association de visiteurs de malades en établissement hospitaliers (VMEH),
  • Les bénévoles de JALMAV.

Comment financer l’accompagnement en fin de vie ?

La sécurité sociale rembourse intégralement les soins palliatifs qui sont prescrits à la personne souffrante.

Le proche aidant peut quant à lui bénéficier d’un congé de solidarité familiale s’il est actif ou demandeur d’emploi.

Il peut également demander une aide appelée Allocation Journalière d’Accompagnement d’une Personne en Fin de Vie, pour une durée maximale de 21 jours. Le montant de cette allocation est de :

  • 55,21 € par jour si le proche aidant choisit de prendre un congé.
  • 27,61 € par jour si le proche aidant choisit un temps partiel plutôt qu’un congé.

La fin de vie, comme on s’en doute, est toujours une période difficile. Il ne faut donc surtout pas hésiter à contacter les associations spécialisées et les professionnels médicaux pour un soutien et un accompagnement, que ce soit pour la personne souffrante ou pour ses proches.