Identifier et traiter la maladie de Parkinson

Identifier et traiter la maladie de Parkinson
Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie difficilement diagnosticable, du fait de ses nombreux symptômes très variés et de leur apparition tardive. Il est néanmoins possible de les identifier à moyen terme et les traiter afin de les amoindrir. Faisons le point sur les symptômes de Parkinson et les solutions préventives contre cette maladie.

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative qui touche plus de 200 000 personnes aujourd’hui en France.

Elle a pour effet la destruction lente et progressive des neurones qui fabriquent une substance chimique appelée dopamine, un neurotransmetteur qui nous permet de contrôler nos mouvements et également impliqué dans notre motivation.

Une personne atteinte de Parkinson est ainsi prise de mouvements incontrôlés et saccadés des mains ou des pieds, de plus en plus forts au fur et à mesure de l’avancée de la maladie. Elle peut également avoir un comportement désintéressé vis à vis de ce qui l’entoure, parfois proche de l’apathie.

À savoir : l’âge moyen d’apparition de la maladie de Parkinson en France est de 58 ans.

Les causes de la maladie de Parkison

Des facteurs environnementaux et une prédisposition génétique seraient à l’origine de cette maladie. Mais les causes sont difficilement identifiables dans la majorité des cas. On note néanmoins que les personnes exposées à ces produits sont plus susceptibles d’être atteints par Parkinson :

  • Les produits polluants chimiques,
  • Les pesticides,
  • Le monoxyde de carbone,
  • Le manganèse,
  • La neurotoxine MPTP.

L’évolution de Parkinson

La maladie de Parkinson évolue différemment d’un individu à l’autre. Lorsque 50 à 70% de ces neurones sont détruites, les premiers symptômes de la maladie apparaissent. À partir de ce moment, la maladie est déjà présente depuis 5 à 10 ans chez le patient. Elle apparaît le plus souvent entre 50 et 70 ans.

Si elle évolue en général lentement, elle peut s’avérer très handicapante si elle n’est pas traitée. On distingue 4 grandes phases :

  • La phase d’apparition des premiers symptômes.
  • La phase de la « lune de miel » ou de l’équilibre thérapeutique apporté par le traitement. C’est la période pendant laquelle le patient ressent le moins les symptômes.
  • La phase de fluctuations engendrées par la perte d’efficacité du traitement. Le patient voit réapparaitre ses symptômes régulièrement.
  • La phase d’avancement de la maladie durant laquelle les symptômes se développent et ne peuvent être traités.

Parkinson est l’une des premières causes de perte d’autonomie chez la personne âgée. Bien surveiller l’apparition des symptômes peut prolonger l’indépendance d’un senior.

Les symptômes de Parkinson

Avant l’apparition des premiers symptômes, il est difficile d’identifier la maladie de Parkinson. Il existe néanmoins des signes avant-coureurs comme une grande fatigue, une difficulté à se concentrer, une écriture de plus en plus petite et un état dépressif.

Ces signes passent souvent inaperçus aux yeux du malade et de son entourage.  Mais un diagnostic tardif ne joue en rien sur l’évolution de la maladie. De même, une fois les symptômes apparus, ils peuvent être confondus avec ceux d’une autre maladie.

Les symptômes de la maladie de Parkinson

Toutes les personnes atteintes de Parkinson n’auront pas les mêmes symptômes. Certaines ne montreront pas de signes visibles par exemple et d’autres ne seront concernées que par un ou deux symptômes.

Les symptômes les plus souvent rencontrés sont les suivants :

  • Raideur des membres,
  • Tremblements incontrôlables,
  • Perte du goût et de l’odorat,
  • Difficulté à se mouvoir (mouvements lents, changement de position et marche difficiles, etc),
  • Constipation et problèmes urinaires,
  • Troubles de l’équilibre,
  • Difficulté à déglutir,
  • Fatigue intense,
  • Insomnies chroniques.

Parkinson est une maladie dite du mouvement. Ses symptômes sont donc de l’ordre du physique. Mais elle peut entraîner également des complications psychiques et cognitives car elle amplifie les émotions qui peuvent alors submerger la personne :

  • Dépression,
  • Stress,
  • Hyperémotivité,
  • Anxiété.

De plus, la dopamine jouant un rôle dans la motivation, un état apathique (à ne pas confondre avec la dépression) peut apparaître chez le malade. Il se traduit par un désintérêt de la personne du monde qui l’entoure, d’un manque d’entrain, d’une perte d’énergie etc. Il est alors important de ne pas s’isoler et de participer à des activités régulières.

Le cas du syndrome parkinsonien

Des symptômes semblables à ceux de Parkinson peuvent apparaître chez une personne, sans pour autant résulter de la maladie de Parkinson. On le regroupe sous le nom de « syndromes parkinsoniens« . Ils peuvent être dus à :

  • Des traitements à base notamment de neuroleptiques,
  • La paralysie supranucléaire progressive (PSP),
  • L’atrophie multisystématisée (AMS),
  • L’atrophie olivo-ponto-cérébelleuse,
  • La maladie à corps de Lewy,
  • La dégénérescence striato-nigrique,
  • La dégénérescence corticobasale (DCB).

On ne les distingue de la maladie de Parkinson qu’une fois les premiers résultats liés au traitement analysés.

Comment traiter Parkinson ?

Il existe des traitements pour amoindrir les effets de la maladie de Parkinson mais nous ne pouvons pas pour le moment en guérir. Ils permettent néanmoins de vivre plusieurs années plus facilement avec la maladie. Ce traitement est prescrit par un neurologue qui suivra le patient tout au long du traitement :

  • Dans la plupart des cas c’est un traitement médicamenteux oral qui est donné au malade. Son objectif est de répondre au manque de dopamine.
  • Dans d’autres cas, il est possible de réaliser une intervention chirurgicale du cerveau pour créer une stimulation cérébrale profonde grâce à l’implantation d’électrodes.

Dans tous les cas, il est vivement recommandé au malade de pratiquer une activité physique régulière et de rester en lien avec son entourage afin de ne pas s’isoler. Il existe de nombreuses activités pour les seniors pouvant être réalisées en groupe, n’hésitez pas à consulter notre rubrique sur ce sujet.

L’aménagement du domicile afin de prévenir les risques de chutes s’avère également primordial pour assurer au malade un environnement plus sûr.